L’acquisition d’un bien immobilier tient la plupart du temps plus du projet de vie que du simple achat. À ce titre, pour s’engager sereinement, l’acquéreur doit prendre le temps de vérifier certains points. Une vérification en cinq chapitres
En vérifiant ces 5 points, vous éviterez une perte de temps pour vous et le vendeur.1
– Les diagnostics
Toute transaction immobilière donne lieu de par la loi à la réalisation de diagnostics (performance énergétique, amiante, plomb, surface loi Carrez, électricité, gaz, risques naturels et techniques, état des sols, mérules, assainissement). La liste des diagnostics à fournir à l’acquéreur évolue en fonction de l’ancienneté du bien, de son statut, de ses caractéristiques et de son implantation géographique. Ne survolez pas ce dossier : sa lecture attentive peut vous éviter de mauvaises surprises.
Bon à savoir :
À titre d’exemple, une fosse septique à réhabiliter coûte de 8 000 à 10 000 € et la remise aux normes complète d’une installation électrique de 80 à 120 € du m² !
2 – L’environnement
Vous achetez un logement, un environnement et une ambiance. Ne négligez pas les deux derniers. Êtes-vous certain que le calme et l’ensoleillement constatés lors de votre visite à 14 h sont au rendez-vous toute la journée ? N’hésitez pas à repasser dans le quartier aux heures de pointe pour y vérifier le niveau de bruit ou en soirée pour vous assurer des possibilités de stationnement. Discutez avec les gens que vous croisez. Posez des questions sur la vie et l’ambiance dans le quartier. Personne ne vous en voudra de chercher à vous renseigner avant d’emménager. Évitez de prendre pour argent comptant les affirmations forcément positives du vendeur !
3 – Les projets urbanistiques
Un quartier évolue. Vous achetez un bien pour y vivre de longues années. Avant de vous engager, renseignez-vous auprès du voisinage, sur le Web ou à la mairie au sujet des projets en cours ou envisagés à moyen terme. Il serait dommage que la vue depuis le balcon qui vous a fait craquer soit masquée par un nouvel immeuble ou qu’un élargissement routier vienne amputer le parking de la copropriété. À l’inverse, certains projets peuvent considérablement améliorer l’attractivité du quartier et la valeur de votre futur logement : l’extension d’une ligne de métro ou de tramway par exemple !
4 – Les travaux de copropriété
Vous envisagez d’acheter un appartement en copropriété. Dans quel état se trouve cette dernière ? Même si l’assemblée générale n’a encore rien décidé, des façades anciennes et détériorées et un toit abîmé entraîneront à court terme une décision de travaux et des appels de fonds. Il faut pouvoir vous positionner en tenant compte de ces éléments. Les décisions déjà prises vous seront quant à elles communiquées par le notaire au moment de la signature du compromis, mais sachez voir au-delà pour éviter de grosses déconvenues.
5 – Les servitudes
Si une servitude de passage se voit, ce n’est pas le cas de celles relatives aux tréfonds (canalisations d’eau potable, d’eau usée) et lignes électriques enterrées. Quand vous achetez une maison avec jardin, demandez au vendeur de vous fournir un plan des servitudes – s’il en existe. Il serait dommage de découvrir tardivement que la canalisation d’eaux usées du voisin passe par votre jardin pile à l’endroit où vous rêviez d’installer une piscine.
Bon à savoir :
Les servitudes sont normalement détaillées sur le titre de propriété du vendeur et leur plan figure en annexe. Demandez-en une copie et vérifiez sur site leur impact.
En menant méthodiquement à bien cette vérification en cinq points, vous pourrez soit vous positionner au prix que vous jugerez bon en fonction de son résultat ou reprendre immédiatement vos recherches. Vous éviterez une perte de temps pour vous et le vendeur, source de stress et de tension. Le coup cœur : oui, mais avec raison gardée !